La suisse

9 SEMESTRE Groupe 15

La suisse

EVALUAR PAÍS RENATAJeudi, Juillet 9, 2020 - 10:40 - 12:00
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Symboles

Culture / Traditions

Coutumes et traditions

 

Musique

Que cela donne l’occasion de danser ou non, dans la musique populaire suisse, on joue surtout de la musique à danser.

 

On entend en général l'accordéon schwytzois ainsi que des violons, contrebasses, clarinettes et, dans certaines régions, le tympanon. La musique populaire alpine s'est développée grâce à la transmission orale de savoirs et de compositions - au fil des générations, des décennies et des siècles. Le plus ancien ranz des vaches est attesté en 1545 en Appenzell. Le cor des Alpes, à l'origine un instrument de musique et de communication des bergers, ainsi que les nombreux choeurs de yodel, qui se sont formés au 19e siècle, sont considérés comme typiquement suisses. Généralement, la Suisse se caractérise par une grande scène de musique amateur - dans presque chaque village, il y a au moins un choeur ou un groupe d'instruments à vent.

 

Cor des Alpes

 

Comme les didgeridoos, les trompettes en bois ou bambous indiens et trompes africaines, les cors des Alpes font partie des anciens instruments à vent en bois. Le cor des Alpes est cité pour la première fois en Suisse au milieu du 16e siècle par le naturaliste Conrad Gesner.

 

De l'ombre au symbole national

Alors qu'au fil du temps la fabrication du fromage se délocalisait de plus en plus de l'alpe aux laiteries des villages, le cor des Alpes se fit de plus en plus rare après 1800. Alors qu'on ne l'entendait presque plus lors de fêtes traditionnelles, le Bernois Schultheiss Niklaus von Mülinen fit fabriquer des cors des Alpes à Grindelwald dans les années 1820 et les offrit à des sonneurs expérimentés. Bien que le cor des Alpes ait plus ou moins perdu sa fonction originelle en montagne, il conquit en revanche le cœur des auditeurs en tant qu'instrument de musique et devint ainsi une attraction touristique et un symbole de la Suisse.

 

Un cuivre en bois - Explications

La tonalité du cor des Alpes dépend de sa longueur. En Suisse, c'est le cor des Alpes fa#/sol♭de 3,5 mètres de long qui donne le ton. Malgré, mais aussi à cause de sa facture simple, il est assez difficile de jouer du cor des Alpes. Car pendant que tous les autres instruments à vent ont connu des développements techniques (trous de préhension, pistons) au fil du temps, le cor des Alpes a conservé sa forme originelle jusqu'à aujourd'hui. Les musiciens considèrent les instruments en bois comme des cuivres - car les sons sont produits par les mêmes techniques de soufflage. Mais dans sa sonorité incomparable, il associe la richesse des cuivres avec la souplesse d'un instrument à vent en bois.

Fabrication des cors des Alpes

Bien que la tradition du cor des Alpes ait connu bien des changements entre les 16e et 20e siècles, la forme de cet instrument n'a guère changé. Aujourd'hui encore, le cor est un long tube conique, recourbé en son extrémité comme une corne de vache. Jusque dans les années 1930, le cor était fabriqué dans du jeune sapin naturellement courbé, poussant à flanc de montagne. Etant donné que ce bois alpin pousse lentement, les anneaux annuels sont très proches les uns des autres. Le tronc était abattu, partagé en deux, puis les deux moitiés étaient évidées pour être ensuite réassemblées. Aujourd'hui, les facteurs de cors utilisent aussi d'autres essences comme le frêne ou des matériaux modernes : il existe ainsi des cors en carbone. La technique de facture a elle aussi évolué puisque l'instrument n'est plus fabriqué en une seule pièce, mais en différents éléments (tube, rallonge centrale, embouchure et pavillon) collés avant d'être façonnés. Les deux méthodes - l'évidage ou l'assemblage des éléments - nécessitent à peu près le même temps de travail. Il faut plus de 70 heures pour que le pavillon atteigne 4 à 7 millimètres de diamètre. Une fois évidées et assemblées, les parties sont fixées ensemble à l'aide d'anneaux. Un petit pied permet de stabiliser le cor. L'instrument est ensuite gainé de rotin. Autrefois, on utilisait des bandes de lin, du métal, des os, de l'écorce de merisier ou de bouleau. Depuis un siècle environ, c'est l'embouchure, qui détermine la hauteur et le timbre de l'instrument. 

 

Yodel - tout est dans la voix.

 

La célèbre technique de chant, emblématique des montagnes suisses, figure aussi parmi les traditions candidates. Ce chant sans parole implique un passage de la voix de poitrine à la voix de tête, modulé sur une suite de voyelles et de consonnes. Subdivisé en différents genres, il offre une variété musicale insoupçonnée de l'extérieur, entre le chant soigné, presque classique, et la voix d’appel archaïque. Le son du yodel naturel varie selon les régions. Cette technique traditionnelle se transmet aujourd'hui au sein des familles, des associations ou directement d'un chanteur à l'autre.